Tour à tour précurseur et déclencheur de vocations, Dee Nasty est indissociable de la naisssance du mouvement hiphop en france, mouvement dont il n'a eu de cesse de porter la flamme au point d'en devenir une référence incontournable.
Après avoir découvert aux Etats Unis les breaks dancers et les graffitis, en 1979 en même temps que le Sugarhill Gang, Dee Nasty va progressivement laissé tomber la guitarre pour trafiquer les bandes magnétiques.


Avec une vieille beat-box et deux tourne-disques, il se met à la recherche du nouveau groove fraichement importé de New York. Dee Nasty manie les ciseaux, la colle et le crayon gras avant de découvrir le cross-fader.
Pour pouvoir acheter les disques, Daniel sillonne paris sur sa mobylette, le coursier rentre dans les radios et les maisons de disque par la petite porte, les dimanche il organise des après_midi hip hop dans les terrains vagues au nord de la capitale. Le dee jay coursier autoproduit en 1984 "Paname city rappin'", la sortie du disque reste confidentielle. Préfigurant l'age d'or à venir des dee jays, Dee Nasty démontre une façon de s'accomoder de deux platines disques pour un maximum de groove et d'energie. C'est la grande période du journal "Actuel" qui va avec radio Nova amplifier le mouvement.Ils organisent avec dee nasty les mémorables soirées " Chez roger boite Funk"au Globo et font venir Public Enemy et Afrika Bambaata.

Deenasty devient tireur d'élite et méduse le public des championnats de disque jockey.Il passionne son auditoire d'aficionados sur les ondes FM et invite ses fans les plus virulents à se tester derrière le micro pendant ses émissions : Ce sont alors les début live d'NTM, Mc SOLAAR, ASSASSIN, MINISTER AMER...Les marseillais d'IAM et tant d'autres font tourner la mix tape de leur début dans le "Deenastyle" de radio Nova. A la fin des années 80, les artistes font appel à ses dons d'arrangeur, mixeur et scratcheur : AMINA, CHEB KHALED, les RITA MITSOUKO, puis les BEASTIES BOYS, ARTHUR H, RUFUS THOMAS...


Le B-Boy européen assure en parallèle à Paris les premières parties de concert pour les légendes américaines du Hip Hop que sont PUBLIC ENEMY, THE LAST POETS, ICE-T, CASH MONEY, BAMBAATA AND THE SOUL SONIC FORCE, GEORGE CLINTON et MACEO PARKER.
Il tourne aussi dans le monde entier CACHAITO LOPEZ, contrebassiste du buena vista social club, qui l'a fait venir à Cuba pour enregistrer "LABORATORY" figurant sur son premier album solo. Après la sortie de son 4 ème album NASTYNESS en 2001 il enchaine avec son second Battle Break "82-84" et un remix pour ELEPHANT SYSTEM. En parallèle, il compose avec MANU LE MALIN, un morceau futuriste entre electro et hard tec.